Un autre texte ! Rédac' de français
Sujet : Décrivez une scène de rencontre amoureuse.
Ce fut un jour qu'Erwan n'oublia jamais. Ce jour-là , il vagabondait dans les rues comme à son habitude. C'était un orphelin , comme la plupart des enfants des rues sales de Paris de cette année 1875. Comme eux , il ne savais plus exactement quand il était né , et ne se souvenait pas où et de qui. Ses cheveux en bataille étaient noirs comme la nuit la plus sombre. Son visage était sale mais resplendissait grâce à ses yeux bleus comme l'océan où brillait une lueur espiègle mélée à un regard triste et mélancolique. Il portait son inséparable casquette à la gavroche. Il avait environ seize ans , et était bien maigre pour quelqu'un de cet âge là. Il était en train de chercher de quoi nourrir "sa" famille. "Sa" famille , c'était Pépé Georges qu'il aidait dans ses vieux jours , Maëlle qu'il rassurait quand l'orage grondait , et le petit Danny qu'il réchauffait en lui donnant sa couverture de fortune quand la température atteignait les moins cinq , moins dix. C'était souvent lui qui sacrifiait sa part de nourriture pour qu'ils puissent manger convenablement. C'était eux sa famille , eux qu'il chérissait plus que tout au monde. Les deux petits le considéraient comme leur grand frère. Tout en pensant , le jeune homme se dirigea vers les beaux quartiers , c'était en général là où on trouvait le plus de quoi manger.
Marie marchait seule dans les rues , elle allait chercher du pain pour sa mère. Elle avait seize ans , et déjà , toute petite , elle se préoccupait des enfants de la rue. Elle tricotait des écharpes en laine pour les donner à des gens qui s'occupait un peu de tous ces orphelins. Maintenant , elle leur donnait son argent du mois , en cachette bien sûr de ses parents. Marie était très généreuse , elle n'avait jamais pu refuser une petite pièce à un mendiant et si par malheur elle n'avait pas d'argent sur elle , elle leur offrait son plus beau sourire pour réchauffer un peu leur coeur. Sa famille était très aisée mais Marie en avait marre de toutes ses soirées mondaines que son père organisait , marre de ce rang social auquel ses parents tenaient tant.....
Erwan bifurqua à droite d'une grande avenue pour arriver dans une petite ruelle. Il cherchait des yeux une poubelle où des personnes aisées auraient déposé quelque chose qu'il puisse mettre sous la dent de ses proches. Ca le dépassait que les gens puissent se débarasser de certains aliments qui pour lui et sa familles étaient des trésors! Il en farfouilla quelques unes , mais la recherche fut vaine. Démoralisé , il retourna sur ses pas et percuta quelque chose.... ou plutôt quelqu'un. Il se confondit en excuses et releva la tête. Son coeur manqua un battement. Il cligna des yeux pour vérifier qu'il ne rêvait pas. Devant lui se tenait la plus adorable céature que le monde n'ait jamais connu. Elle lui souria et pris la parole.
"Tiens"
Il crut que son coeur allait exploser. Sa coix était la mélodie la plus douce qu'il n'ait jamais entendu. Elle garda le même sourire extraordinairement merveilleux. Elle avait de longs cheveux dorés comme les blés , un visage d'ange et des yeux verts émeraude... Ce n'est qu'après un moment qu'il remarqua qu'elle lui tendait un pain avec un sourire chaleureux. Il le prit maladroitement et bafouilla des remerciements.
La cloche de l'eglise sonna dix huit heures et Marie remarqua que le jeune homme sortit de sa rêverie. Il devait avoir environ une quinzaine d'années , et , malgré le fait qu'il soit sale et mal habillé , elle avait tout de suite trouvé qu'il avait du charme. Ce sont ses yeux bleus comme la mer qui la frappèrent le plus. Sans rien trouver à dire de plus , elle lui fit un signe de la main et partit lentement dans la direction opposé , le coeur battant la chamade.
Erwan la regarda jusqu'à ce qu'elle ait disparu à l'angle de la rue puis , au bout de quelques longues minutes , se retourna et partit à son tour , un sourire aux lèvres.